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La Caverne de Kum Kum
14 mai 2006

Portrait de Rintarô - Animeland (Avril 2003)

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UN REALISATEUR POLYVALENT

RINTARÔ, HAYASHI Shigeyuki de son vrai nom, est né à Tokyo en 1941. Depuis son adolescence, il se passionne pour le cinéma. Comme il sait dessiner, il s’inscrit à des cours proposés par Tôei Animation, dans l’espoir de se rapprocher du groupe Tôei où se tournent également de nombreux films de cinéma. C’est ainsi qu’il intègre finalement le monde du dessin animé en occupant plusieurs postes sur les premiers films d’animations produit à l’époque pour le cinéma tel que Hakujaden (Le Serpent Blanc) en 1958. Il n’a alors que 17 ans!
     Au début des années 60, RINTARÔ rejoint TEZUKA Osamu qui a monté son propre studio, Mushi Production. Il participe alors au plus grand défi de l’auteur : réussir à produire un dessin animé hebdomadaire. L’industrialisation est née. RINTARÔ passer rapidement à la mise en scène en dirigeant le quatrième épisode de la première série télévisée animée au Japon en 1963 :
Testsuwan Atom (Astro Le Petit Robot).
    
Après avoir participé quelques épisodes d’autres série de TEZUKA, il dirige enfin sa première production en 1968, toujours chez Mushi : Wapaku taitendan (Le Groupe Des Détectives Mâlins). A cette époque, il porte encore son vrai nom.

     Le nom de RINTARÔ apparaît quand il devient indépendant et qu’il propose ses services à d’autres studios. On le retrouve alors à la tête de nombreuses séries des années 70. Parmi celles que nous connaissons en France citons : Chobin (1974 - Studio Zero), Kum-Kum (1975 - ITC Japan), Grand prix (1977 - Tôei Animation), et surtout la première série d’Albator (1978 - Tôei Animation). La réussite de cette adaptation d'une oeuvre de MATSUMOTO Leiji l'amène à réaliser son premier long métrage, le film de Galaxy Express 999, qui sort sur les écrans nippons en 1979.


DE LA TELEVISION AU CINEMA

     Le succes de ce premier film de Galaxy Express lui ouvre de nouveaux horizons. Certes, il dirige deux ans plus tard un second film dédié au train spacial, Sayonara Galaxy Express 999, mais il rencontre surtout KADOKAWA Haruki, patron de le maison d'édition KADOKAWA, qui veut se lancer dans le cinéma.
     La première collaboration se fait en 1983 sur Harmagedon et RINTARÔ engage à le réalisation des personnages un jeune dessinateur encore peu connu : ÔTOMO Katsushiro (Akira). En 1985, c'est la sortie de Kamui, un autre vaste projet qui permet aux studio Madhouse de s'affirmer. Cependant, ces deux films ne rencontrent pas un très grand succès et les projet cinéma se font alors plus rares.

     Nous sommes alors en 1987 et depuis quelques années s'est développé un nouveau marché, les OAV (Original Animation Video), des dessins animés produits pour le marché de la vidéo et du Laser Disc). Ce nouveau mode de diffusion permet de produire des dessins animés plus adultes et de meilleure qualité que les productions télévisées, sans avoir les contraintes de production d'un long métrage. Rintarô dirige alors un certain nombre d'OAV aux styles toujours très variés : après des programmes courts tirés d'histoires du Phénix de TEZUKA où il endosse la fonction de producteur (en charge de trouver le financement de l'oeuvre), on le retrouve sur Megalopolis, Gunnm, ou Final Fantasy (vaguement inspiré du jeu vidéo).
     Le cinéma revient à lui dix ans plus tard quand CLAMP lui confie l'adaptation de leur BD majeure, X. Les dessinatrices avaient été très satisfaites du clip Xréalisé quelque années plus tôt.

Mais le plus gros projet de RINTARÔ reste à ce jour Metropolis qui l'a mobilisé près de cinq ans. Entre temps, RINTARÔ apparaît aux génériques de nombreuse production du studio Madhouse où il officie depuis plusieurs années. On lui doit le générique de début de Petshop Of Horror, un travail sur le storyboard du Journal D'Anne Franck ou encore la supervision de la production d'Alexander.


UN STYLE RINTARO?

     Contrairement à d'autre réalisateurs japonais tels que MIYASAKI Hayao (Le Voyage De Chihiro), KAWAJIRI Yoshiaki (Ninja Scroll) ou OSHII Mamoru (Avalon) dont on reconnaît les films dès les premières images par leur style graphique ou narratif, on ne peut pas parler de style propre à Rintarô. Son talent réside justement dans sa faculté à faire des dessin animés radicalement différents les uns des autres car il se met toujours au service des oeuvres qu’il adapte. Il est de ce genre de personne qui peut passer aisément d’un remake télévisé des aventures d’Albator (l’un de ses derniers travaux en date), à l’adaptation du complexe manga X de CLAMP, ou à celle d’un des premiers mangas de TEZUKA (Metropolis).

     Bien qu’ayant connu les débuts de l’animation traditionnelle au cellulo, RINTARÔ a su évoluer avec la technologie, intégrant et utilisant de manière toujours nouvelle et systématique les techniques modernes les plus avancées.



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